vendredi 30 octobre 2015

De l'intérêt de marcher en Ikitabi

Les Ikitabi puisent leur origine dans les jikitabi, ces chaussures traditionnelles japonaises portées par les charpentiers, les agriculteurs, et les tireurs de pousse-pousse. Tout comme les jikitabi, elles présentent donc la particularité de maintenir le gros orteil séparé des autres orteils, et possèdent une semelle en caoutchouc très fine, dotée de profondes rainures.

(source : regex.info)

"Mais pourquoi c’est fait comme ça ?" me direz-vous. C'est que ces singularités, en plus d’en faire le charme et l’originalité des Ikitabi, présentent une dimension ergonomique que les ouvriers nippons affectionnent. En effet, la semelle fine et souple permet d'épouser les mouvements de la voûte plantaire, et de retrouver les sensations du sol, quasiment identiques à celles reçues lorsque l’on marche pieds nus (les petites irrégularités désagréables du sol en moins !) Les rainures de la semelle offrent, quant à elles, une très grande adhérence et stabilité ; c’est l’idéal dans le métro ! Enfin, le fameux gros orteil isolé, qui pourra paraître curieux auprès des plus sceptiques, fait office de tuteur, ce qui prévient le développement d'hallux valgus (l'oignon du pied).


(source : ikian.fr)

Pour toutes ces raisons, les Ikitabi sont très proches du concept de chaussures minimalistes, ou gants de pieds, développés par les fabricants de chaussures sportives pour donner la sensation d’une seconde peau afin de satisfaire les amateurs du barefoot (nu pied).
La pratique de la marche barefoot n’est pas récente, mais connaît un réel engouement depuis les années 2000, séduisant de plus en plus par sa dimension spirituelle et naturelle. Les bénéfices du nu pied sont multiples, puisque cela contribue à corriger spontanément la posture et la démarche, à renforcer tous les muscles des pieds et des jambes, à améliorer l'équilibre, l’agilité et le flux sanguin… tout ça, sans aucun artifice !

À la manière des chaussures minimalistes, les Ikitabi, par leur sensation de seconde peau, permettent donc de jouir des vertus de la pratique du nu pied tout en évitant les dangers de la jungle urbaine.

(source : ikian.fr)

Bien que vérifiée de façon empirique par de nombreux amateur du barefoot, la véracité des bienfaits de cette pratique reste un sujet de débat au sein de la communauté scientifique. Il est vrai que la structure des chaussures contemporaines a déshabitué la plupart des gens à solliciter tous les muscles des pieds ou même à marcher à plat, le talon étant toujours un peu surélevé. Pour certaines personnes, le port d’Ikitabi pourra donc s’avérer remarquablement confortable, tout comme il pourra être incommodant pour d’autres. Ce type de chaussure requiert souvent d’ailleurs un temps d’adaptation de la part de ses utilisateurs avant qu’ils puissent concrètement en ressentir les effets bénéfiques. Le mieux encore est d’enfiler une paire d’Ikitabi, et de se faire sa propre opinion sur la question. Pour cela, rendez-vous sur ikian.fr ou à la boutique Trazita, 23 rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris. Attention ! Une fois que vous les aurez adoptées, vous ne pourrez plus vous en passer !

(source : ikian.fr)

lundi 5 octobre 2015

Idée sortie : Vers l'autre rive

Cette semaine, on vous propose une nouvelle sortie cinéma au chaud, avec le tout dernier film de Kiyoshi Kurosawa, Vers l'autre rive.


(source : leblogtvnews.com)

Kiyoshi Kurosawa (à ne pas confondre avec son homonyme, Akira Kurosawa, également cinéaste, et avec qui il n'a aucun lien de parenté !) est un réalisateur japonais, qui nous a jusqu’à présent plutôt habitués à son goût pour le thriller, le suspens et l'horreur avec des films comme Sweet Home, Cure, Ko-rei ou encore Kairo.

Avec Vers l'autre rive, nous avons droit à un ton tout autre. Certes, on retrouve le style très caractéristique de Kiyoshi Kurosawa, avec les cuts désarçonnants, le rythme posé, le jeu d'acteur froid et absurde, ainsi que les prises de vue anxiogènes en retrait des acteurs, et les jeux de lumière surréalistes annonçant l'arrivée de phénomènes surnaturels. Mais ici, le réalisateur semble prendre un malin plaisir à détourner les codes du suspens qui caractérisent tant son esthétique pour jouer sur les attentes du spectateur, en décalage avec les protagonistes qui, au contraire, gèrent ces apparitions avec un calme déconcertant. Un calme tel qu'on en viendrait à oublier que la moitié des protagonistes sont déjà morts... 
Une situation pour le moins aberrante, que vient souligner par moments le cinéaste au travers de Mizuki, héroïne principale et bien vivante qui, derrière son flegme apparent, ne saisit pas très bien la nature de ces apparitions et plus particulièrement de son défunt mari retourné à ses côtés.


(source : la-croix.com)

Avec une grande douceur et poésie, Kiyoshi Kurosawa parle du quotidien des vivants endeuillés, du poids de la mort, du pardon et du lâcher-prise. Sa force est d'avoir su (ré)employer son style habituel, pourtant si ancré dans l'horreur, pour délivrer un message apaisant plein d'espoir, loin du tourment de Kairo. Un film idéal à quelques semaines de la plupart des fêtes des défunts dans le monde.


(source : liberation.fr)



Si malgré ça, les fantômes vous angoissent toujours (et ça se comprend, ils ont toujours tendance à se placer derrière le dos des gens dans les films), on vous propose des bracelets en perles d'onyx bénis par des moines bouddhistes et purifiés dans l’eau de source sacrée de Kumano au Japon, ici, sur ikian.fr ou à la boutique Trazita, 23 rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris. Ils vous protègeront des esprits malins.

Bon cinéma !