vendredi 18 septembre 2015

Idée sortie : Miss Hokusai

Bon, c'est vrai, il pleut, ça n'est pas l'idéal pour sortir, mais allez, une sortie cinéma, c'est sympathique, et puis c'est à l'abri des intempéries. On vous propose donc d'aller voir le dernier film d'animation de Keiichi Hara (le réalisateur d'Un été avec Coo et Colorful) : Miss Hokusai !

Katsushika Hokusai, surnommé "Le Vieux Fou de dessin", est un peintre et graveur japonais de l'époque Edo, dont l'oeuvre a énormément fasciné et influencé de nombreux artistes impressionnistes et Art nouveau à la fin du XIXe siècle. Et si ce nom ne vous dit rien, vous devez au moins connaître une de ses estampes les plus connues, La Grande Vague de Kanagawa.

(Katsushika Hokusai, La Grande Vague de Kanagawa (1831), source : wikipédia)

Comme l'indique le titre, Miss Hokusai ne parle pas tant du peintre renommé que de sa fille, Katsushika Oi, appelée "O-Ei" qui a hérité de son talent et de sa ténacité hors norme. Le film a le mérite de mettre en lumière une artiste aujourd'hui peu connue, occultée par la notoriété de son père, d'autant plus que les femmes artistes étaient rares à l'époque, et que le peu d’œuvres retrouvées d'O-Ei semblent difficiles à authentifier (à peine une dizaine à ce jour).

(Katsushika Oi, Scène de nuit dans Yoshiwara, date inconnue, source : blouinartinfo.com)

O-Ei aurait été l'assistante de Hokusai, qui lui aurait sous-traité de nombreuses commandes qu'il refusait d'exécuter lui-même. Le film parle des relations complexes avec son père, du marché de l'estampe et du rapport des artistes à leurs œuvres, à la commande et à la concurrence. Le tout avec de nombreux clins d’œil visuels aux estampes les plus connues du tandem Katsushika : la fameuse Vague, bien sûr, mais aussi le pont de Ryôgoku, le quartier des plaisirs de Yoshiwara, ou encore les paysages hivernaux immaculés... Le film, volontairement contemplatif, laisse tout le temps d'admirer cette richesse de références et nous transporte de scènes en scènes, défilant telles des séries d'estampes... d'une pure beauté.

(Katsushika Hokusai, Feux d'artifice dans la fraîcheur du soir au pont de Ryôgoku à Edo (1830), source : unpointculture.com)

(Katsushika Hokusai, Paysage d'hiver (1835), source : metmuseum.org)

Courrez-y, il vous reste encore quelques jours pour aller le voir au cinéma !



Et pour rester dans le thème de l'estampe, on vous propose nos foulards en soie, imprimée de pivoines ou bien de vagues déchaînées, ici, sur ikian.fr ainsi que notre top en soie, toujours sur ikian.fr ou à la boutique Trazita, 23 rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris.

Bon cinéma !

jeudi 17 septembre 2015

Connaissez-vous ? Le Randoseru

Ça y est, c'est le mois de septembre, et pour beaucoup d'entre vous, c'est synonyme de rentrée ! L'occasion, donc, de vous présenter le randoseru, l'indispensable compagnon des enfants japonais.

Le randoseru (ランドセル) est un sac à dos en cuir rigide, typiquement nippon, dont l'origine serait néanmoins hollandaise (le mot vient du hollandais ransel, qui signifie sac à dos). Importé durant l'époque Edo, il sert depuis le milieu du XIXe siècle de cartable d'écolier et est encore utilisé comme tel de nos jours, incarnant les valeurs de l'éducation nipponne : unité, discipline, travail et concentration.


(source : jpn-style.net)

Traditionnellement offert aux enfants à l'âge de six ans, la solidité du randoseru est conçue pour les accompagner tout au long de leur cycle élémentaire (d'une durée de six ans). Une fois le cycle élémentaire achevé, le randoseru devient alors le reliquat de l'enfance achevée, et a, de fait, une forte valeur sentimentale auprès des Japonais.

Longtemps codifiée, la couleur des randoseru se limitait uniquement au rouge, pour les filles, et au noir, pour les garçons. Aujourd'hui, de nombreuses variantes chromatiques se sont développées et on trouve à présent des randoseru roses, marron, bleus, verts, ou encore bichromes. 

Toujours dans une volonté de briser les codes établis, le randoseru s'exporte à présent en occident, et est détourné de sa fonction scolaire : apprécié des adultes pour sa solidité et son élégance, mais aussi pour son confort (il est étudié pour le bon maintien du dos chez les jeunes enfants), il est devenu une alternative à la classique serviette en cuir de la working girl en quête d'originalité.

La preuve en image, avec l'actrice américaine Zooey Deschanel, qui a testé et approuvé pour vous le randoseru !



(source : rocketnews24.com)

Alors, que vous ayez repris l'école ou le travail, il est toujours temps d'aborder votre rentrée en beauté et de vous procurer votre propre randoseru ici, sur ikian.fr ou à la boutique Trazita, 23, rue des Blancs Manteaux, 75004 Paris.

Sa ligne sobre se mariera parfaitement avec des vêtements occidentaux modernes, tout en apportant une petite touche japonisante et juvénile. Par ailleurs, il s'avèrera être un outil de rangement indispensable, grâce à ses compartiments, ses poches, et son mousqueton sur le côté. L'idéal pour les professionnels chargés !

Les Japonais ont encore un peu de temps devant eux : leur rentrée ne débute qu'en avril ! Les chanceux... :)